RADIOLA : L’HISTOIRE DE LA MARQUE

Nous revoilà pour un nouvel article sur l’une des grandes marques de postes radio des années 1920 à 1990 : la marque Radiola. Aujourd’hui de retour dans vos cuisines, la marque Radiola a longtemps cessé d’être commercialisée mais elle est toujours restée une iconique marque de nos précieux postes radio. Alors si vous avez un poste radio de cette marque ou si vous êtes simplement curieux de connaître l’histoire de la grande Radiola, lisez la suite !

Pour vous en dire plus sur l’histoire de la marque de vos postes radio vintage préférés, il faut commencer par la création en 1910 de la Société Française Radio-électrique (SFR).
Ses fondateurs, Emile Girardeau, un polytechnicien passionné de radiotélégraphie, et Joseph Berthenod, un ingénieur, s’associent dans le but de créer une industrie capable de monter des postes TSF complets, sans avoir besoin de s’approvisionner auprès de différents fournisseurs.
Lorsqu’ils parlent de leur projet à leur ami André Blondel, celui-ci leur suggère l’utilisation d’une fréquence plus élevée pour améliorer les émissions TSF. Afin de mettre ceci en pratique et de trouver des financements pour leur entreprise, il les présente à Alphonse Fondère, pionnier de l’Afrique Noire française et détenteur d’une compagnie de navires sur le fleuve Congo, qui y voit l’opportunité de construire une liaison de qualité entre le port de Pointe-Noire et Brazzaville. Ce dernier présente alors les deux associés au gouverneur du Congo, Martial Merlin, qui offre un contrat de 200 000 francs pour construire une radio entre les deux villes.
C’est sur la base de ce contrat (et de l’aide financière de quelques amis) qu’Emile Girardeau et Joseph Berthenod réunissent le capital nécessaire pour lancer leur entreprise : la SFR.

Des années plus tard, le 6 novembre 1922, la station d’émission SFR est mise en service depuis les ateliers de Levallois-Perret. C’est le premier service européen de cette sorte.
Le même jour, la SFR dépose la marque de fabrique et de commerce « Radiola » pour tous les appareils d’émission ou de réception de concerts musicaux par TSF.

En mai 1923, Radiola diffuse le combat de boxe Carpentier-Nilles qui a des répercussions en France, en Europe et en Amérique. Cela ouvre l’émission de radio à la scène internationale et donne un sens encore plus fort à sa devise : « En prise avec le monde ».
C’est à l’époque la première radio à couvrir les Jeux Olympiques (ceux d’hiver à Chamonix). La radio change de nom en 1924 pour Radio Paris.

Radiola RA-389 de 1959

Radiola RA-565 de 1954

En ce qui concerne la marque Radiola, l’arrivée de la grande distribution dans les années 1970 change la donne pour la marque qui est distribuée dans des magasins tels que la Fnac, But ou encore Darty. Les succursales Radiola disparaissent peu à peu jusqu’à la dernière en 1990.

En 1985, tous les appareils publics de la Radiotechnique Industrielle et Commerciale (RTIC) sont rassemblés et les trois départements commerciaux (Radiola, Philips et Schneider) sont regroupés. Radiola perd alors ce qui faisait sa force : la réactivité et la proximité.
En 1991, les trois marques sont regroupées pour ne former plus qu’une seule organisation commerciale qui gardera le nom de Philips. La marque Radiola va continuer à être commercialisée occasionnellement pendant quelques années lors d’actions promotionnelles.

Philips abandonne la marque Radiola en 2002. Mais en mars 2016, la compagnie signe un accord de licence avec l’entreprise Schneider Consumer afin que cette dernière puisse de nouveau exploiter la marque Radiola.
La marque Radiola est donc de nouveau en service sur plusieurs catégories déjà existantes (gros et petit électroménager, téléviseurs, son et traitement de l’air).

Nous espérons que les fidèles lecteurs de cette série d’articles sur les marques de vos postes radio favoris ont été comblés par la lecture de ce dernier article en date et que les nouveaux l’ont tout autant apprécié.
Le prochain article sortira au mois de juin, en attendant et si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez lire celui-ci sur Pathé-Marconi ou encore celui-là sur Ducretet-Thomson.

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